Jury

Prix littéraire Valery Larbaud




Prix littéraire Valery Larbaud



• Créé en 1967, par l’Association Internationale des Amis de Valery Larbaud et la Ville de Vichy, le Prix Valery Larbaud est décerné chaque année "à un écrivain ayant publié une œuvre qu’aurait aimée Larbaud, ou dont l’esprit, le sens et la pensée rejoignent celle de Larbaud".
• L'objectif du Prix est de promouvoir la connaissance de l’œuvre de Valery Larbaud (1881-1957)
• Membres du Jury Valery Larbaud : Jean-Marie Laclavetine, Président, Jean Blot, Georges-Emmanuel Clancier, Paule Constant, Laurence Cossé, Olivier Germain-Thomas, Christian Giudicelli, Hédi Kaddour, Marc Kopylov, Thierry Laget, Paule Moron, Laurence Plazenet et Bertrand Visage.

Les membres du jury Valery Larbaud


JEAN-MARIE LACLAVETINE

Président de l’Association des Amis de Valery Larbaud

Jean-Marie Laclavetine est né à Bordeaux en 1954. Auteur de romans et de nouvelles, il est également traducteur d'italien (Savinio, Brancati…). Il publie son premier roman en 1981, Les Emmurés, suivi un an plus tard de Loin d'Aswerda (Prix de la Vocation) et de La maison des absences (1983). Il est lauréat du Prix Valery Larbaud en 1988 pour Donnafugata.
Dans son ouvrage Première ligne (2000), il raconte avec un humour très caustique, son propre métier de membre de comité de lecture (de l'éditeur qui publie justement son livre) tandis que Le pouvoir des fleurs (2002) plonge le lecteur dans une tout autre atmosphère. Ce roman raconte la course folle et rocambolesque de Lola et ses amis dans le Paris de mai 68. 

En 2003, il décrit son amour pour les pays de Loire dans un guide de voyage très personnel, Loire : mille kilomètres de bonheur. En compagnie d’un ami photographe, Jean-Luc Chapin, il nous fait partager son intérêt pour cette région dans Au pays des fainéants sublimes en 2011 (Gallimard). 

A l’occasion d’une exposition organisée à Saint-Gaudens (2007), il présente l’œuvre du peintre Richard Texier. Dans un autre domaine artistique, il s’intéresse au chorégraphe Jean-Christophe Maillot dont il retrace le parcours professionnel dans un album publié chez Somogy en 2009.

La martre et le léopard (2010), est un récit de voyage en Croatie dans lequel il évoque ses flâneries dans les campagnes méconnues et les banlieues grises, mais aussi ses rencontres avec des amis pleins d'amour pour leur terre.

Il s’aventure en 2012 dans le monde du roman policier en publiant dans la collection Vendredi 13,  Paris mutuels (La Branche).

En 2016, il publie Et j’ai su que ce trésor était pour moi. A partir d’une histoire centrale, celle de Julia, hospitalisée dans le coma, et que son amant Marc essaye de faire revenir à la vie en lui racontant des histoires, Jean-Marie Laclavetine s’emploie à tisser tout une noria d’histoires illustrant le pouvoir infini du récit.

 Son nouvel ouvrage, en collaboration avec le photographe Jean-Luc Chapin, Natures, sort en septembre 2017.


JEAN BLOT
Né à Moscou en 1923, de son vrai nom Alexandre Blokh, Jean Blot est élevé en France puis en Angleterre. Docteur en droit, il travaille pour les Nations-Unies à partir de 1946, puis pour l'Unesco, ce qui lui permet de voyager dans le monde entier.

Il publie son premier roman Le soleil de Cavouri en 1956 aux éditions Gallimard. Il est également l'auteur de récits comme La Montagne Sainte (Prix de l'Académie Française 1984), de nombreux essais littéraires et de livres de voyage.

Il obtient le Prix Valery Larbaud en 1977 pour Les cosmopolites.

Dans Le soleil se couche à l’Est publié aux éditions du Rocher en 2005, il propose une vision toute personnelle de son pays d’origine. Dans Alexandre Blok : le poète de la perspective Nevski à la fois biographie et essai, il retrace la vie de son homonyme né au 19e siècle.

Il s'interroge sur ce qui pousse l'homme à écrire dans  Le roman, poésie de la prose (Champion), essai publié en 2010 et cherche à identifier les racines de la littérature à travers l'analyse d’œuvres d'écrivains français, anglais et russes.


Dans Le rendez-vous de la marquise publié en 2014 chez l’Age d’homme, Jean Blot fait de la marquise un personnage littéraire pour attaquer la médiocrité, le sordide en politique, la perte de sens de l'art, la vanité du voyage et le folklore identitaire.


En 2015, paraît Tout sera paysage chez Gallimard (Le sentiment géographique) où l’auteur nous propose une réflexion littéraire sur les pays qu’il a traversés durant sa carrière de haut fonctionnaire à l’Unesco et à l’ONU. 


Un an plus tard, il donne une lecture du passé de l’Egypte à la lumière non pas des faits historiques mais de leur retentissement avec  L’histoire du passé chez L’Age d’homme.

Cette année, Jean Blot publie le deuxième tome de L'histoire du passé s'intéressant, cette foi, à la Grèce qui représente une étape décisive dans la recherche du temps passé collectif.

Jean Blot nous fait partager, cette année, ses souvenirs dans Récits de jeunesse (la Bibliothèque).

PAULE CONSTANT

Paule Constant est née à Gan (Pyrénées-Atlantiques) en 1944, mais a passé la majeure partie de sa vie outremer séjournant en Afrique, Guyane, Cambodge, Brésil… Professeur, elle a enseigné la littérature française aux étudiants étrangers de l’Université Aix-Marseille.

L’Afrique et l’Amérique du Sud sont ses décors privilégiés dans Ouregano (Prix Valery Larbaud, 1980), White Spirit (Grand Prix de l’Académie Française, 1990), La fille du Gobernator. Elle obtient le Prix Goncourt en 1998 pour Confidence pour confidence.
Pour son huitième roman Sucre et secret publié chez Gallimard en 2003 qui se déroule aux Etats-Unis, elle a reçu le Prix Amnesty des droits de l’Homme.

En 2007, dans La bête à chagrin (Gallimard), roman basé sur un fait réel, elle raconte la destruction d’un couple dans le cadre d’un huis clos, celui du bureau d’un juge d’instruction.

Les éditions Gallimard publient en 2013 C’est fort la France !, roman dont le Cameroun est le décor et où deux femmes comparent leurs souvenirs et font renaître la férocité du monde colonial.

En 2016, Des chauves-souris, des singes et des hommes nous entraîne sur les traces d’Agrippine, médecin, Virgile, ethnologue, et un groupe de primatologues qui assistent à l’émergence d’une terrible épidémie décimant les Boutouls, peuple de guerriers d’Afrique, près la rivière Ebola.

En 2018, ce roman est édité en bande dessinée avec des illustrations de Barroux.


LAURENCE COSSÉ

Laurence Cossé, née en 1950, est originaire de la région parisienne. Elle est journaliste et critique littéraire. Elle produit également des émissions pour la radio et a notamment réalisé des interviews de Jorge Luis Borges ou Suzanne Lilar.


En 1981, elle publie son premier roman Les chambres du Sud (Gallimard), pour lequel elle obtient le Prix Sainte-Beuve. Suivront Le premier pas d’amante (1983), 18h35 : Grand bonheur (1991) et Un frère (1994). Si divers qu’ils soient, ses romans traitent tous de la question du pouvoir. Ils ont pour sujet, au-delà de leur intrigue romanesque, le jeu social et les transgressions de ses règles.

Son œuvre Le coin du voile (1996), décrite par certains critiques comme un « thriller théologique », est une mise en scène des réactions de défense des détenteurs du pouvoir civil et religieux.

Elle écrit aussi des pièces de théâtre pour la radio, dont La terre des Folles (1995) consacrée aux Mères de la Place de Mai en Argentine.

La femme du premier ministre (Gallimard) est un roman historique, paru en 1998, dont l'héroïne est Louise-Honorine de Choiseul, femme du ministre de Louis XV.

Dans Le mobilier national (2001), la romancière aborde la question du patrimoine architectural français face au tout puissant complexe culturo-commercial, thème qu’elle reprend dans Au bon roman (2009) consacré à la survie de la librairie indépendante.

Sa première nouvelle Vous n’écrivez plus ? publiée en 2006 est consacrée par le Grand Prix de l’Académie française. En 2010, paraît La terre avait séché (Le Promeneur) à l’occasion de l’exposition du photographe Rémy Artiges.

Dans Les amandes amères publié en 2011 (Gallimard), elle témoigne par la fiction des difficultés de l’apprentissage de la langue française.

Dans son dernier roman édité, La Grande Arche (2016), Laurence Cossé s’est attachée à retracer l’histoire de la construction de ce monument évoquant toutes les péripéties autour de ce projet.

Laurence Cossé édite cette année aux éditions Salvator, Un canapé sur le trottoir issu des chroniques publiées dans le quotidien La Croix

OLIVIER GERMAIN-THOMAS

Né en 1943 à Brive-la-Gaillarde. Il est docteur en philosophie. Producteur d’émissions de radio sur France-Culture et d’émissions de télévision, il est actuellement directeur de collections.

Il a consacré plusieurs ouvrages à l’Asie comme La tentation des Indes (1981), Retour à Bénarès (1986), En chemin vers Bouddha (Grand Prix catholique de littérature) et Asies (2010).


Il est aussi spécialiste de Charles de Gaulle et a été le premier Délégué général de l’Institut Charles-de-Gaulle. Il a publié un des derniers messages politiques d’André Malraux Les comédies et les réalités du monde.

En 1993, il est lauréat du Prix Valery Larbaud pour son roman Au cœur de l’enfance.

En 2003, il publie aux éditions du Rocher La traversée de la Chine à la vitesse du printemps. Dans ce carnet de voyage, il observe, note, compare, goûte et essaye de comprendre ce pays, qu’il connaît moins que d’autres en Asie.

Chez le même éditeur, il publie en 2005 Un matin à Byblos où il évoque ses émotions et l’histoire de cette ville dont le nom grec signifie « livre ».

Il reçoit le Prix Renaudot essais 2007 pour Le Bénarès-Kyôto, récit d’un périple à travers l’Asie, à la recherche du développement du bouddhisme. Il explore cette religion dans un autre ouvrage publié la même année en collaboration avec Christophe Boisvieux Lumières du Bouddha.

En 2010, paraît son essai biographique, Marco Polo, aux éditions Gallimard et en 2011 dans Angkor, lumière de pierre, ses descriptions des grands temples accompagnent les photographies de Mireille Vautier. Dans Empreinte du sacré (2012), cette fois-ci, avec le photographe Ferrante Ferranti, il voyage à travers le monde à la découverte des grandes religions, des pratiques religieuses et des lieux de culte.

Manger le vent à Borobudur (Gallimard, 2013) est le récit d'un voyage en Indonésie, qui débute à Borobudur (Java), le plus grand temple bouddhique du monde, pour se poursuivre à Bali, Bandung, Jakarta…

En 2018, il publie un nouveau roman aux éditions du Rocher. Marche avec la nuit nous invite à suivre la trace de son jeune héros, Renaud qui va découvrir ses propres désirs et les plaisirs de la vie en même temps qu'une tradition qu'il ignore, lors d’un voyage en Inde.

Cette année, il raconte son expérience personnelle de la période de mai 68 au sein de l’université parisienne dans La brocante de mai 68 (Pierre-Guillaume de Roux).

CHRISTIAN GIUDICELLI 


Christian Giudicelli est né à Nîmes en 1942. Il suit les cours du Conservatoire d'Art Dramatique et sera acteur puis professeur de littérature. Il écrit plusieurs pièces dont La reine de la nuit (1977) et Première jeunesse (1987). Ses premiers romans sont tendres, nostalgiques, déjà ponctués d'ironie. Puis, à partir des Insulaires (1976), il met en scène des personnages d'une façon à la fois implacable et sensible, rehaussée d'une ironie grinçante.

Prix Valery Larbaud en 1982 pour Une affaire de famille, il obtient le Prix Renaudot en 1986 pour Station balnéaire. Il collabore à diverses revues et journaux littéraires dont La Quinzaine littéraire, La Nouvelle Revue Française, Lire. 

Dans Karamel aux éditions du Seuil (2002), il relate la rencontre et l'amitié entre un jeune intellectuel et un jeune beur incarcéré.

En 2004, il publie aux éditions du Seuil Après toi, récit sur la perte d’un être aimé.

Dans Les Passants en 2007, Christian Giudicelli évoque plus qu’il ne raconte des personnages surgis dans sa vie et jouant un rôle temporaire avant de disparaître.

Cette même année, en collaboration avec Olivier Germain-Thomas, il raconte le peintre Claude Verdier et s’interroge sur les secrets de sa peinture (éditions Privat).

Square de la Couronne (2010), comédie de mœurs, a pour cadre sa ville natale où les personnages partagent des histoires amoureuses compliquées.

Tunisie, saison nouvelle paru en 2011 (Le sentiment géographique), évoque son séjour et ses rencontres avec des victimes et des vainqueurs de la révolution composant une société en crise mais bien vivante. En 2016, Christian Giudicelli publie La planète Nemausa (Gallimard), roman dans lequel il dresse le portrait de personnages dont il a croisé la route et qui lui ont laissé une empreinte indélébile.

Parue chez Gallimard en 2012 dans la collection (Le manteau d'Arlequin), sa pièce de théâtre Tour de piste pose un regard cruel mais désopilant sur la famille d'aujourd'hui et ses désillusions.

En 2017, Christian Giudicelli sort dans la même collection Le jour qui vient. Par une nuit d'été dans une station balnéaire, sept personnages, obéissant à leur instinct, à leur désir secret, jouent un jeu dont ils ne savent pas où il va les mener.

Les éditions Bleu Autour éditent, en 2018, Juvénilia, recueil de ses premiers textes écrits dans l’ardeur de ses 20 ans, lui confirmant sa vocation d’écrivain.


HÉDI KADDOUR

Né en 1945 à Tunis, Hédi Kaddour enseigne la littérature française à la New York University de Paris, après avoir exercé à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon.

Rédacteur en chef adjoint de la revue Po&Sie, il écrit des chroniques littéraires au Monde des livres, à Libération et au Magazine littéraire

Il est également traducteur et responsable de l’atelier d’écriture de Sciences Po à Paris.Après avoir publié de la poésie, Hédi Kaddour s’essaie à la fiction avec le très remarqué Waltenberg (Gallimard, 2005). Récompensé par le prix du Premier roman, cet ouvrage reçoit également l’année suivante le prix Goncourt du premier roman.

En 2010, l’auteur mêle fiction et réalité dans Savoir–vivre, un chassé-croisé amoureux dans l’entre-deux-guerres en Angleterre et sort la même année son journal Les Pierres qui montent : Notes et croquis de l’année 2008 nous dévoilant, au jour le jour, ses notes de promeneur solitaire, mais aussi de lecteur.

En 2015, Hédi Kaddour publie Les Prépondérants. Il met en scène une équipe de tournage hollywoodienne qui va, en 1922, mettre le feu aux poudres dans la communauté d’une petite ville du Maghreb dont les tensions sont déjà exacerbées entre ceux qui veulent garder leurs privilèges (les prépondérants) et les jeunes nationalistes aspirant à plus de liberté.

Ce roman est distingué par le prix Jean-Freustié, le Grand prix du roman de l’Académie française ainsi que le prix Valery Larbaud.

THIERRY LAGET

Thierry Laget est né à Clermont-Ferrand en 1959. Son enfance et sa jeunesse se déroulent entre les monts Dore et Vichy, puis en Touraine et en Île-de-France.
Après des études de lettres, il travaille pour diverses maisons d’édition, avant de s’installer à Florence, qui offrira son décor à plusieurs de ses livres : Florentiana (Gallimard,1993), Rois d’Avanie ou La Fiancée italienne (Julliard, 1995).

En 1992, il obtient le prix Fénéon pour son troisième roman, Iris (Gallimard), chronique d’un village auvergnat.

De retour en France, il se consacre entièrement à l’écriture et publie plusieurs romans, dont Roman écrit à la main (2000), Supplément aux mensonges d’Hilda (2003) ou Madame Deloblat (2006) ; des essais autobiographiques À des dieux inconnus (2003) et Bibliothèques de nuit (2010), (L’un et l’autre) , chez Gallimard ; un portrait de Stendhal en cinquante-trois journées ; des éditions critiques d’œuvres de Gustave Flaubert, de Marcel Proust, de Jacques Rivière ; des traductions de l’italien (Primo Levi, Enzo Siciliano, Alessandro Barbero, etc.).

Son roman, La Lanterne d’Aristote (Gallimard), est distingué en 2012 par le prix de l’Académie française Maurice Genevoix.

Jusqu’en 2014, il collabore régulièrement à la revue de littérature Théodore Balmoral.

En septembre 2013, il publie deux volumes aux éditions de l’Arbre vengeur. Atlas des amours fugaces regroupe huit nouvelles sur des variations amoureuses et Provinces met en évidence son attachement aux lieux aimés et disparus, notamment l’Auvergne, sa région natale.

En 2016, Thierry Laget publie chez Fario  : Le ciel est un grand timide : éphémérides (Théodore Balmoral) et nous livre quelques points de sa triangulation sentimentale entre mémoire, rêve et littérature.

Cette année, Thierry Laget publie Dix manteaux rouges (Gallimard). Sept nouvelles aux allures de flâneries égrènent dix manteaux rouges qui sont autant de femmes. 


PAULE MORON

Paule Moron, née en 1948, habite Châteaubriant, en Loire-Atlantique, mais est devenue Bourbonnaise de coeur par sa longue fréquentation de Valery Larbaud.


Elle occupe le poste de secrétaire générale de l'association internationale des Amis de Valery Larbaud depuis 2008, date à laquelle elle a succédé à Monique Kuntz, secrétaire de l'association depuis ses débuts.  

Auteur d'une thèse sur le Journal d'Annecy à Corfou, journal de Valery Larbaud pour les années 1931-1932, soutenue à la Faculté des Lettres de Caen en 1996, Paule Moron a été chargée de l'édition définitive du Journal de Valery Larbaud, parue en 2009 aux éditions Gallimard, et couronnée en 2010 par le prix Larbaud de la recherche.

LAURENCE PLAZENET

Laurence Plazenet est née à Paris en 1968. Ancienne élève de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, agrégée de Lettres, docteur ès Lettres, habilitée à diriger des recherches, elle est membre de l’Institut universitaire de France et maître de conférences à l’Université de Paris-Sorbonne, après avoir été research fellow à l’Université de Princeton.

Helléniste, elle étudie d’abord la littérature comparée, puis se spécialise en XVIIe siècle, s’intéressant à la réception et la réécriture des littératures antiques à l’époque moderne, à l’histoire du roman, aux moralistes, à Port-Royal.

Elle publie une dizaine d’ouvrages spécialisés et une cinquantaine d’articles. Son anthologie Port-Royal, parue en 2012 aux éditions Flammarion, fait entendre pour la première fois depuis trois siècles les voix des religieuses du monastère martyr, détruit par Louis XIV, ainsi que celles de Racine, Pascal, Saint-Cyran.


Après avoir écrit depuis l’enfance, Laurence Plazenet renonce à l’écriture pendant dix ans (1993-2003). Cependant, l’enseignement et la recherche lui permettent de continuer à se consacrer à la littérature, d’approfondir un lien passionné, critique. Elle publie un premier roman, L’amour seul (Albin Michel), en 2005. En 2009, paraît La blessure et la soif (Gallimard) et, en 2010, Disproportion de l’homme (Gallimard). Tous sont nourris par la familiarité de leur auteur avec l’âge classique et ses modèles.


BERTRAND VISAGE
Bertrand Visage, romancier et éditeur, est né en 1952 à Châteaudun. Professeur de Lettres en France, il choisit de partir enseigner en Italie. Il est successivement professeur de littérature française à l'Université de Catane (Sicile) et à l'université orientale de Naples. A Palerme, il occupe le poste d'attaché culturel à l'ambassade de France. Il est pensionnaire pendant deux ans de la Villa Médicis à Rome.

À son retour en France, il devient en 1995 rédacteur en chef de La Nouvelle Revue française et enfin éditeur de romans français au Seuil, sa maison d’édition depuis toujours.

Il passe une large partie de son existence entre Palerme et Rome, faisant de l'Italie la métaphore centrale de ses romans : ombres et lumières, comme dans Tous les soleils (Seuil), récompensé par le prix Femina 1984. Ce récit magique d'une Sicile jamais nommée raconte la quête par Settimo de ses origines sous le lourd soleil du Sud et la violence du sirocco.


Dans Angelica (1988) (Prix Albert Camus), Bertrand Visage dresse, cette fois-ci, le portrait d'une jeune fille amoureuse de son île, la Sicile, et particulièrement d'une ville, Palerme. En 1993, il fait paraître Bambini, portrait de Giovanna, une femme seule, institutrice à Rome.

Plus récemment, pour Intérieur Sud (2008), la Sicile est de nouveau le décor d’un roman où le héros cherche le fantôme d'un ancien amour.

En 2018, son roman  Madone, marque à la fois une continuité et un renouvellement, à travers les personnages d'un vieux marin en mal d'enfants et d'une jeune "Madone" assise sur les marches de pierre d'une église, dont le nourrisson crie famine.